Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Coups de coeur

LIVRE D'OR
Vos avis m'intéressent fortement, vous aimez, n'aimez pas, vous n'en n'avez rien à f*****. Laissez votre message sous forme de commentaire sur cet article livre d'or.

Ecailles et salamandres : un blog 90 % sans pub (comme le service public)

Instantanés cinéphiles :

BattleStar Galactica Saison 4 : le show à ne pas manquer, l'une des séries les mieux écrites et jouées depuis longtemps. Les créateurs (à l'instar de ceux de The Shield) ont le courage de lui donner une fin alors qu'elle bénéficie d'une popularité intacte.



La toile de la salamandre :

Pour herboriser dans le lot : le site de lot Nature.

Le monde est petit :


Texte Libre

C'Est Du PassÉ

Previously On ...

11 mai 2006 4 11 /05 /mai /2006 18:48
La salamandre frissonne encore de toutes ses pattes après avoir regardé The Descent de Neil Marshall. C'est le film qui te fait manger tes genoux et te fais hésiter à te lever en pleine nuit pour aller aux toilettes. La référence du film d'horreur de l'année 2005. Neil Marshall nous avait déjà gratifié d'un film de loup-garou bien barré dans lequel un commando de l'armée de sa majesté (le sieur est britannique) gaspillait du plomb contre une meute de loup-garoux lors d'un entrainement en rase compagne.

Après l'excès de testostérone du son premier opus, il s'attache à un groupe féminin cette fois. 6 ou 7 copines, amatrices de sport extrèmes, se font un week-end spéléo dans un réseau de grotte niveau 2, histoire de s'amuser un peu sans prendre trop de risques pour aider une des leurs à surmonter une épreuve difficile. Sauf que...

Je n'en dirai pas plus sur le pitch de ce film sans concessions si ce n'est qu'il est d'une efficacité redoutable sans ménager ses héroïnes un seul instant. A voir donc sans hésiter pour les âmes non sensibles et surtout les coeurs bien accrochés... (Disponible en DVD)
Partager cet article
Repost0
24 avril 2006 1 24 /04 /avril /2006 09:16
Avec pas mal de retard, j'ai regardé Three extremes, le film à segment réalisé par trois champions asiatiques du film fantastique ; Fruit Chan, Chan-Wook Park et Takashi Miike. Aucun de ces trois moyens-métrages (40 minutes par film) n'est ouvertement gore, en revanche, le premier segment réalisé par Fruit Chan recèle son lot de scènes chocs, difficilement regardables, de par le thème abordé. Je ne peux en parler plus sans dévoiler l'intrigue. Les deux autres segments sont beaucoup plus faibles (voir ennuyeux pour celui réalisé par Takashi Miike). Il est a noté que le segment réalisé par Fruit Chan a eu les honneurs d'une sortie salle, sous le nom de Nouvelle cuisine, dans une version remontée et agrémentée d'une seconde intrigue qui remodèle complètement  le film.
Je recommende donc le premier segment aux amateurs de fantastique extrème-oriental qui en ont marre des fantômes de petites filles aux cheveux longs.
Partager cet article
Repost0
19 avril 2006 3 19 /04 /avril /2006 20:59
J'ai trainé mes squames salamandreux devant les écrans durant ce week-end pascal. Trois jours, deux films... La bonne mesure pour se détendre et reprendre pied après l'overdose de mômes.

Dans un premier temps, les promesses d'un nouvel Age de Glace, après les inoubliables danses des Dodos, les péripéties de Scrat et sa noisette promise, les délices préhistorico-comiques d'un mammouth, d'un tigre à dents de sabres et... d'une sorte de paresseux étaient restés comme un agréable souvenir. C'est donc confiant que j'arrive dans la salle du multiplexe du centre de Grenoble. L'âge de glace 2 the Meltdown hésite entre le film pour gamin, à peine digne d'un disney : scénario prévisible, dialogues ineptes et O miracle, Scrat revient, poursuivant sa noisette, sans cesse ravie par le destin. Chacune de ses apparitions est un délice d'humour, des gags muets, inventifs qui donnent la mesure de ce que le film aurait pu donner entre les mains du réalisateur du premier opus. A mon sens, il vaut mieux attendre le DVD pour visioner les péripéties de Scrat en s'épargnant les aventures poussives des autres protagonistes.

Dimanche soir, ce sont Les Brigades du Tigre qui m'attendent dans le même cinéma. Un long métrage sympathique qui manque gravement de rythme. Le potentiel des acteurs, des situations, pourtant riche n'est jamais exploité à fond. Les scènes d'actions sont mollassones ou attendues et il faut avoir au minimum une licence d'histoire pour maitriser le début du film. Le film manque d'âme, un bon réalisateur manque donc à ce film.

Deux demi-déceptions donc pour ce week-end...
Partager cet article
Repost0
7 mars 2006 2 07 /03 /mars /2006 18:36
Ce mois-ci, débarque dans les salles obscures une petite bombe craspec chaperonnée par Quentin Tarentino et réalisée par le jeune-réalisateur-qui-monte Eli Roth : HOSTEL.

Le synopsis du film sur allociné.

Le film étale la chair sans complexes au cours de scènes érotiques mais également lors de scènes de torture extrème pas toujours hors-champ. Il vaut mieux avoir l'estomac solide pour assister à cette projection (et pour la private joke, non je ne vais pas voir ce genre de film à cause d'un traumatisme enfantin du à la vision prématurée de Body Snatchers. Après le brouillon nerveux de Cabin Fever, Eli Roth revient ici avec un film maîtrisé, empreint des classiques du genre astucieusement digérés. Dans le genre ultrabalisé du film d'horreur, il parvient encore à nous prendre à contre-pied. Dans ce film, le péché de chair ne conduit pas directement à l'éventration, il y contribue mais la morale catho est absente.

Au delà du divertissement, il est intéressant de voir en filigrane la vision américaine d'une Europe où toutes les filles fument (je m'interroge encore sur le sens de cette remarque), où les américains ont des droits (surtout celui d'être con dans le film...), même lorsqu'ils agressent un pauvre hollandais qui n'a rien demandé dans une boite de nuit.

La misère des pays d'Europe de l'Est saute à la figure à travers ces filles vendant leur corps ou ces bandes de gamins ultra-violents. Au delà, de la légende urbaine (quoique crédible) de ces trafiquants d'êtres humains, on retrouve la violence de l'opposition entre pays à fort niveaux de développement (les bourreaux sont de riches hommes d'affaires prêt à perdre tout ce qu'ils ont gagnés pour l'expérience du meurtre) et pays émergents (les rabatteuses sont de splendides jeunes femmes russes conduite par l'appât du gain facile à piéger de jeunes touristes naïfs pour les livrer à l'organisation prestataire de services (sévices?) très particuliers). Sans être altermondialiste, le film pourfend la dérive libérale selon laquelle tout s'achète, se vend, pourvu qu'on en ait les moyens.

En résumé, un moment intense, pas trop con mais à réserver à un public très averti (ou muni d'un sac plastique de sécurité)
Partager cet article
Repost0
1 mars 2006 3 01 /03 /mars /2006 11:08
Il est parfois des films inattendus, des films aussi simples formellement que forts émotionnellement. Cette pépite en fait partie. Rebecca Miller enterre Malick en quelques plans, où la nature cotoie l'être humain de manière simple, où l'émotion jaillit du visage intense de Daniel Day Lewis (l'un des plus grands acteurs de sa génération) ou d'un simple jardin fleuri de cosmos. Filmer la nature ne tombe jamais dans le procédé, la symbolique est moins pesante que dans le nouveau monde. Cette chronique douce-amère de fin de vie, à cheval entre deux époques (l'histoire se passe en 1986 sur une île au large des E.U.), brasse de nombreux thèmes : amour paternel, culpabilité, éveil d'une sensualité adolescente, développement durable, progès technologique. Daniel Day Lewis transperce l'écran avec sa composition de père malade, à la démarche lourde et voutée, terrorisé non pas par sa fin proche, mais par le devenir de sa fille. C'est incontestablement un très grand film, à la distribution confidentielle, à ne pas manquer si d'aventure il se joue près de chez vous.
Synopsis du film sur allociné
Partager cet article
Repost0
26 février 2006 7 26 /02 /février /2006 20:49
Ce sont deux visions radicalement différentes du cinéma qui se sont affrontées devant mes yeux ces derniers jours. Un fossé sépare le Nouveau Monde de Terrence Malick, aux Bronzés 3 de Patrice Leconte. Pourtant, ces deux films ont suscité chez moi une attente particulière, malmenée dans les deux cas.
Je commencerai par le film des copains du splendid. L'annonce de la pré-production de ce film m'avait laissé de marbre. Cela sentait un peu trop le bon coup commercial, l'occasion de faire une bonne grosse comédie hyper-budgetée comme le cinéma français sait bien (ou mal) les prédigérer pour un large public peu exigeant. TF1 coproduit, je m'attends au pire.
Arrive la sortie : énorme succès commercial. Diantre. C'était attendu mais le bouche à oreilles n'est pas si mauvais que cela. Une fois dans la salle, le résultat n'est pas aussi mauvais qu'attendu mais l'enthousiasme n'est pas là. Acteurs inégaux : Clavier et Lhermitte sont mauvais, Balasko et Jugnot pas mal du tout ; comique faisant plus ou moins mouche. Ce n'est ni le navet attendu, ni la franche rigolade des Bronzés font du ski. Pas de scènes instantanément culte.
Bref, à voir un dimanche soir devant sa télévision.
Le nouveau monde est plus complexe. C'est un film plus complexe, une étude des rapports humains sur fond de colonisation sauvage des Amériques. Les Natives parlent l'Algonquin dans le texte tandis que les paysages de Virginie, superbement filmés, restaurent l'écrin perdu d'une nature vierge, parfois cruelle. Les violents massacres cotoient les images naturalistes de toute beauté. Une séquence magnifique reste en mémoire, un groupe d'oiseaux en vol se scinde en deux parties égales qui partent chacune de leur côté. Malick, orfèvre de la nature illustre subtilement la séparation entre deux êtres qui s'aiment sans se comprendre. Entre John Smith (enfoiré séducteur) et la jeune (15 ans) et jolie indienne, c'est une relation trouble qui s'instaure, ils se tournent autour, se suivent et s'évitent. Au-delà de l'erreur de casting Colin Farrell, c'est une parabole magnifique sur l'amour, l'intolérance, relativement bien interprétée (merci Christian "Batman" Bale), un film long et tranquille aux images magnifiques.
Je conseille néanmoins de revoir La ligne rouge (The thin red line), son chef d'oeuvre précédent.
Partager cet article
Repost0
22 février 2006 3 22 /02 /février /2006 12:30
S'ouvrant sur un plan séquence choc suivant le trajet d'une balle de sa fabrication jusqu'à sa destination, Lord of War fait partie de ces grands petits films fauteurs de trouble. Refusé par les majors hollywoodiennes, il trouve des capitaux en Europe. Certains médisants diront que c'est un critère de qualité... Il faut passer sur le côté encyclopédiste parfois maladroit de certains dialogues, sans doute une volonté de transmettre coûte que coûte les résultats hallucinants de son travail de recherche préalable.
Ce film est une grande claque en pleine figure, le personnage principal, tour à tour sympathique et salaud intégral, charismatique en diable, nous entraîne dans les méandres internationaux du trafic d'armes. Servi par un casting de blockbuster, les scènes chocs, les informations nous arrivent enrobée dans un cynisme délicieux.

On ne regardera plus Rambo de la même manière qu'avant...

Le générique final m'a laissé scotché sur mon siège, les larmes au bord des yeux. Un des premiers monologues résonnait encore dans ma tête : "un homme sur douze est armé, le problème est de savoir comment armer les onzes autres." Tandis que, persistance rétinienne, la sentence finale restait suspendue devant mes yeux : "Les trafiquants prospèrent mais les premiers marchands d'armes sont les USA, la France, la Chine, le Royaume-Uni et la Russie, les membres permanents du conseil de sécurité de l'ONU."

Pas de grandes révélations, mais plutôt une série de piqures de rappel sur la réalité de la violence humaine et des conflits armés.

Un petit film percutant donc, au service d'une grande cause.

A voir et à méditer...
Partager cet article
Repost0