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Coups de coeur

LIVRE D'OR
Vos avis m'intéressent fortement, vous aimez, n'aimez pas, vous n'en n'avez rien à f*****. Laissez votre message sous forme de commentaire sur cet article livre d'or.

Ecailles et salamandres : un blog 90 % sans pub (comme le service public)

Instantanés cinéphiles :

BattleStar Galactica Saison 4 : le show à ne pas manquer, l'une des séries les mieux écrites et jouées depuis longtemps. Les créateurs (à l'instar de ceux de The Shield) ont le courage de lui donner une fin alors qu'elle bénéficie d'une popularité intacte.



La toile de la salamandre :

Pour herboriser dans le lot : le site de lot Nature.

Le monde est petit :


Texte Libre

C'Est Du PassÉ

Previously On ...

8 novembre 2009 7 08 /11 /novembre /2009 19:47
... et la salamandre le remonte.

Laos-Sur le mékong 24/08/09

Paisible remontée du flux asiatique, mère de toutes les eaux. Refuge du Pangasianodon Gigas, salle d'eau d'innombrables villages poussiéreux jetés entre les lambeaux d'émeraude antidéluviens. La luxuriance de la forêt tranche avec le tumulte paisible du fleuve, rythmé de légers rapides où affleurent d'imposant blocs rocailleux évoquant parfois les côtes bretonnes.

Etrange caravane d'êtres en route vers une destination commune, bateau creuset, les nations s'y cotoient, s'observent ou s'ignorent. Expériences parallèles multiples en un lieu unique. A travers ces filtres, la réalité d'un pays se projette sur les facettes conscientes des individus. Le voyageur, le touriste se frôlent sans se comprendre. L'un rencontre, tente de comprendre, l'autre exporte un modèle braillard d'universalité dont la bière et l'irrespect en sont le marbre et le liant.

Etape corrompue, Pak Beng voit débarquer durant la soirée, la nuit, la matinée une horde d'étrangers échoués là par une savante alchimie entre crépuscule et Lonely Planet. appatés par le gain facile et la recherche de paradis artificel essentielle au mâle occidental en transit. Les marchands de rêve envahissent les rues, les jeunes garçons fournissent leur muscles contre rémunération pour quelques mètres de côtes. Dès 19h30, une guerre larvée pour la conquète des estomacs démarre. Restaurant indien, nourriture infâme.

Déception, oubli.

Paysages sublimes.

Rarement une telle forêt préservée des ravages humains s'offre aussi facilement à l'oeil du voyageur. Peu d'animaix s'approchent du rivage, mais des nuées de libellules vrombissent par endroit, des papillons citrons tourbillonnent comme autant de feuilles mortes aspirées par un souffle invisible. Le confort du fleuve attire également les laotiens sur le bateau bus, connexion facile entre les villages. Dès le départ, le chargement hétéroclite se partage entre les sacs à dos, les moteurs de tracteurs, les provisions de riz, de thé, les sièges en rotin et les bisons d'essence vides. Un mouvement lent derrière un bâteau cargo. Jaillissement d'appareils photos. Majestueux, deux éléphants chargent des troncs imposants, loin de toute attraction touristique. Ils perpétuent ce lien millénaire homme, animal suppléant les machines, sans doute inefficace pour ces régions difficiles d'accès.
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commentaires

Y
<br /> Aïe, j'y retourne immédiatement<br /> <br /> <br />
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L
<br /> Et oui, ça fait toujours ça !<br /> <br /> <br />