29 octobre 2008
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La salamandre agrandit sa mare, fort peu à propos des dérives du monde en crise. Mais parfois, des informations la font sortir des ses gonds (un peu rouillés en ce moment certes...)
Les dérives autocratiques du président et de ses sbires ne laissent rien présager de bon. M. Sarkozy, avocat de profession, adore les prétoires surtout lorsqu'il est protégé par son statut présidentiel intouchable juridiquement parlant. Il est relativement facile de descendre dans un ring sachant que l'adversaire a les bras attachés dans le dos, une muselière et un bandeau ! Le délit d'opinion frappe aux portes de notre belle démocratie.
Démocratie dont les fondements reposent sur des siècles d'évolution historique. Démocratie dont les principes sont enseignés au delà des clivages politiques. Il y a péril en la demeure lorsque le politique se révèle interventioniste dans le champ de l'histoire. Les heures sombres du 20è siècle nous le rappellent assez lourdement. M. Darcos, jamais à cours de réforme conservatrice (et après avoir remis la médaille de l'ordre du mérite au conservateur M. Le Bris),suggère discrètement le révisionnisme d'état (ici ou là) et propose de soumettre les programmes d'histoire à l'approbation du législateur.
Ce genre de pratiques, l'ordinaire de la dictature, laisse présager l'état catastrophique de l'école après le passage de l'ouragan Sarkozy.
Dans le même temps, M. Darcos se targue de millions d'élèves soutenus par le DAPE (laborieusement mis en place depuis la rentrée 2008), une réforme longuement pensée et réfléchie lors d'une pause café rue de grenelle, pouvant être bénéfique pour des élèves moyens, s'ils ont la force d'intégrer des nouvelles connaissances après une journée de classe de 6 heures minimum (garderie du matin non comprise). Les RASED, appelés à disparaître d'ici 3 ans, fournissaient une aide spécialisée aux élèves les plus en difficultés, notamment dans les quartiers sensibles, à forte population immigrée. L'école de la république pour tous s'éloigne à grand pas. Des millions d'euros sont débloqués pour aider les banques, mais on manque d'argent pour investir dans l'éducation des générations futures. On remet en cause le collège unique, sous des prétextes fallacieux , démontés les uns après les autres par le sociologe Eric MAURIN, dans son remarquable essai La nouvelle question scolaire, les bénéfices de la démocratisation.
Le grand chantier du démentèlement de l'école publique se continue en sapant la base, la formation intiale des enseignants. La disparition des IUFM, couplée à la réforme sur l'autonomie des universités et au recentrage d'u concours sur des contenus strictement disciplinaires va mettre en difficulté immédiate tous les futurs enseignants mis en patûre sous la tutelle aléatoire de "collègues de terrains".
Que fait un enseignant lorsqu'il est mis en difficulté, sans formation initale pédagogique, sans recul possible sur sa pratique ? Il se réfugie dans l'école fantasmée de ses grand-parents, ou l'ordre de la leçon de mots et l'exercice d'application silencieux le rassurent et font l'impasse sur la réflexion, sur la construction de la personne en tant que sujet et non en temps qu'entonnoir à connaissances dispensées par un maître suprème détenteur du savoir absolu. Que mille et un dragons sacrés enchantent son passage pour des lunes et des lunes.
De sombres jours s'annoncent...
Les dérives autocratiques du président et de ses sbires ne laissent rien présager de bon. M. Sarkozy, avocat de profession, adore les prétoires surtout lorsqu'il est protégé par son statut présidentiel intouchable juridiquement parlant. Il est relativement facile de descendre dans un ring sachant que l'adversaire a les bras attachés dans le dos, une muselière et un bandeau ! Le délit d'opinion frappe aux portes de notre belle démocratie.
Démocratie dont les fondements reposent sur des siècles d'évolution historique. Démocratie dont les principes sont enseignés au delà des clivages politiques. Il y a péril en la demeure lorsque le politique se révèle interventioniste dans le champ de l'histoire. Les heures sombres du 20è siècle nous le rappellent assez lourdement. M. Darcos, jamais à cours de réforme conservatrice (et après avoir remis la médaille de l'ordre du mérite au conservateur M. Le Bris),suggère discrètement le révisionnisme d'état (ici ou là) et propose de soumettre les programmes d'histoire à l'approbation du législateur.
Ce genre de pratiques, l'ordinaire de la dictature, laisse présager l'état catastrophique de l'école après le passage de l'ouragan Sarkozy.
Dans le même temps, M. Darcos se targue de millions d'élèves soutenus par le DAPE (laborieusement mis en place depuis la rentrée 2008), une réforme longuement pensée et réfléchie lors d'une pause café rue de grenelle, pouvant être bénéfique pour des élèves moyens, s'ils ont la force d'intégrer des nouvelles connaissances après une journée de classe de 6 heures minimum (garderie du matin non comprise). Les RASED, appelés à disparaître d'ici 3 ans, fournissaient une aide spécialisée aux élèves les plus en difficultés, notamment dans les quartiers sensibles, à forte population immigrée. L'école de la république pour tous s'éloigne à grand pas. Des millions d'euros sont débloqués pour aider les banques, mais on manque d'argent pour investir dans l'éducation des générations futures. On remet en cause le collège unique, sous des prétextes fallacieux , démontés les uns après les autres par le sociologe Eric MAURIN, dans son remarquable essai La nouvelle question scolaire, les bénéfices de la démocratisation.
Le grand chantier du démentèlement de l'école publique se continue en sapant la base, la formation intiale des enseignants. La disparition des IUFM, couplée à la réforme sur l'autonomie des universités et au recentrage d'u concours sur des contenus strictement disciplinaires va mettre en difficulté immédiate tous les futurs enseignants mis en patûre sous la tutelle aléatoire de "collègues de terrains".
Que fait un enseignant lorsqu'il est mis en difficulté, sans formation initale pédagogique, sans recul possible sur sa pratique ? Il se réfugie dans l'école fantasmée de ses grand-parents, ou l'ordre de la leçon de mots et l'exercice d'application silencieux le rassurent et font l'impasse sur la réflexion, sur la construction de la personne en tant que sujet et non en temps qu'entonnoir à connaissances dispensées par un maître suprème détenteur du savoir absolu. Que mille et un dragons sacrés enchantent son passage pour des lunes et des lunes.
De sombres jours s'annoncent...