3 février 2009
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11:24
Janvier 2009
Agglomération de Pojnt de Chéruy, Isère. Des enseignants et des parents d'élèves distribuent des tracts contre la politique (anti)éducative du gouvernement. Intervention des forces de l'ordre et arrestation pour contrôle d'identité. Certaines personnes sont emmenées au poste. Je m'interroge sur le motif de tels contrôles. Il est difficile de vérifier la réalité des arrestations, en revanche les renseignements généraux ont contacté plusieurs établissements scolaires afin d'obtenir des informations sur les participants (parents ou enseignant) des mouvements de protestation.
Rue Félix Poulat - Grenoble, Isère.
Une dizaine de lycéens bloque un tramway, échaudés par la manifestation générale de la matinée. La foule se rassemble et guette le dérapage. Il ne survient pas. Les jeunes gens restent simplement debout sur les rails, ne manifestent aucune agressivité, ne dégradent pas de bien public. Grain de sable dans la mécanique. Certains apostrophent les passants pour expliquer leur action. Un passant d'un certain âge les qualifie d'irresponsable, mais ne souhaite pas engager la conversation plus que cela. Un enseignant avec son enfant sur le dos discute avec eux. Une voiture de la compagnie de transport arrive, girophare allumé. Une clio banalisée arrive beaucoup plus discrètement et stationne à quelques mètres des lycéens en colère. L'ordre silencieux est donné. Ils jaillissent, la nuée s'éparpille.
Brassard oranges.
Une jeune fille court moins vite que les garçons encapuchés. Elle est ramenée en un instant sur la voiture, maitrisée, sans doute avec des menottes, bien que la vitesse d'execution de la manoeuvre ne permette pas d'apprécier ce détail. La voiture file, la tension monte. Les téléphones portables filment la scène.
Cinq véhicules de CRS vomissent leurs troupes quelques instants plus tard. Une passante qui proteste se faire gentiment traiter de "pouffiasse" par un robocop de flashball drapé.
Les sauvageons n'engagent pas les CRS, mais restent sur place. un médiateur de la police discute avec les émissaires. La tension retombe d'un cran. Les représentants de l'ordre laisse le pavé libre, tandis que les jeunes gens conservent leur position, un peu à l'écard des rails ; sans toutefois négliger de faire ralentir tous les tramways en approche.
Lorsqu'ils sont venus chercher les sociaux-démocrates
Je n'ai rien dit
Je n'étais pas social-démocrate.
Lorsqu'ils sont venus chercher les syndicalistes
Je n'ai rien dit
Je n'étais pas syndicaliste.
Lorsqu'ils sont venus chercher les catholiques
Je n'ai rien dit
Je n'étais pas catholique.
Lorsqu'ils sont venus
chercher les juifs
Je n'ai rien dit
Je n'étais pas juif.
Puis ils sont venus me chercher
Et il ne restait plus personne pour protester.
Martin Niemölle - Dachau
Brassard oranges.
Une jeune fille court moins vite que les garçons encapuchés. Elle est ramenée en un instant sur la voiture, maitrisée, sans doute avec des menottes, bien que la vitesse d'execution de la manoeuvre ne permette pas d'apprécier ce détail. La voiture file, la tension monte. Les téléphones portables filment la scène.
Cinq véhicules de CRS vomissent leurs troupes quelques instants plus tard. Une passante qui proteste se faire gentiment traiter de "pouffiasse" par un robocop de flashball drapé.
Les sauvageons n'engagent pas les CRS, mais restent sur place. un médiateur de la police discute avec les émissaires. La tension retombe d'un cran. Les représentants de l'ordre laisse le pavé libre, tandis que les jeunes gens conservent leur position, un peu à l'écard des rails ; sans toutefois négliger de faire ralentir tous les tramways en approche.
Lorsqu'ils sont venus chercher les sociaux-démocrates
Je n'ai rien dit
Je n'étais pas social-démocrate.
Lorsqu'ils sont venus chercher les syndicalistes
Je n'ai rien dit
Je n'étais pas syndicaliste.
Lorsqu'ils sont venus chercher les catholiques
Je n'ai rien dit
Je n'étais pas catholique.
Lorsqu'ils sont venus
chercher les juifs
Je n'ai rien dit
Je n'étais pas juif.
Puis ils sont venus me chercher
Et il ne restait plus personne pour protester.
Martin Niemölle - Dachau